Thursday, December 29, 2005

Slow Motion / Ralenti

Some time in November, while shopping, I came across a book I did not buy. It was titled "In Praise of Slowness". I read a paragraph here and there and liked it, then put it aside. I haven't been able to forget the book. Its premise is that we don't enjoy life when we live it full speed and that we need to slow down in everything we do. The example that nagged me was about slow weightlifting and the benefits of it: http://www.medicinenet.com/script/main/art.asp?articlekey=50976 I thought: typical of baby boomers. They can't go fast anymore so everybody should jump on the bandwagon and discover the benefits of slowing down. Of course, I agree with that (to some extent), though there is something in me that equates slowing down as dying - and, hence, not something to actively pursue. I have had time to try and understand what elicited such a strong reaction to a book I hardly browsed: how did the theory threaten me? Did I feel rushed, out of control? Out of sync with myself? Angry that others were finding peace where I wasn't? And now I am laid off. And I have all this free time to "organize" myself (I started a ToDo list with deadlines - I like the pretty table and the feeling of checking off the tasks: Blog? Done). My contemplative side has always been at odds with my active side. Both fight and win battles but the war is still undecided. I don't think there is a "better" way. Better as in “Everybody should do it”. I believe slowness is a mental attitude. I don't think I have achieved it and somehow I see it as related to age. It's as though I still haven't decided or figured out the important stuff I should focus on. But that is a lie: what I like doing, I craft. I enjoy writing longhand because it forces me to stop and think. It has this antiquated and quaint aspect. It is what you do at Christmas to show you care (I spent 15 minutes writing you - I could have checked my email!).
So maybe that is my task while I am between jobs: learn to live slowly, change my inner fabric and see where that leads me. Now to add that to my list...
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En novembre, j’ai feuilleté un livre que je n’ai pas acheté. Il s’intitulait : « Éloge de la lenteur ». Le livre me hante depuis. La théorie est qu’on ne savoure pas la vie à grande vitesse et qu’on doit ralentir dans tout ce qu’on fait. L’exemple qui m’a particulièrement dérangé concernait l’haltérophilie à basse vitesse et ses avantages. J’ai pensé : typique des baby boomers. Ils ne peuvent plus aller vite, alors tout le monde devrait apprécier ralentir. Bien sûr, je suis d’accord (jusqu’à un certain point), même si j’associe le fait de ralentir à la mort, et donc pas quelque chose à entreprendre vigoureusement.
J’ai réfléchi à la réaction si forte que j’ai éprouvé face à un livre que j’ai à peine lu : en quoi cette théorie est-elle menaçante? Est-ce que je me sens pressée, hors contrôle? en porte-à-faux avec moi-même? Fâchée que d’autres trouvent la paix alors que je la cherche en vain? Et tout à coup je suis mise à pied. Et j’ai tout ce temps libre à « organiser » (vite, j’ai cré ue liste de choses à faire avec des échéances – j’aime ce beau petit tableau et le sentiment d’accomplissement quand je coche mes tâches. Blogue? Terminé.)
Mon côté contemplatif s’est toujours disputé avec mon côté actif. Chacun gagne des batailles, mis la guerre n’est pas terminée. Je ne crois pas qu’il y ait une « meilleure » façon de faire les choses. Meilleur dans le sens « Tout le monde devrait faire ça ». Je pense que la lenteur est une question d’attitude. Je ne crois pas en être là et, d’une certaine façon, je pense que c’est lié à l’âge. C’est comme si je n’avais pas encore décidé ou compris ce qui m’importe. Ce n’est pas vrai : ce que j’aime faire, je le fais avec soin. J’aime écrire à la main parce que ça m’oblige à m’arrêter et à penser. Ça a un côté suranné. C’est ce qu’on fait à Noël pour montrer qu’on aime (j’ai passé 15 minutes sur ta carte de vœux – j’aurais pu vérifier mon courriél!).
Alors c’est peut-être la tâche qui m’attend d’ici à ce que je commence un nouvel emploi : apprendre à vivre au ralenti, changer mon être intime et voir où ça va me mener. Bon, je vais ajouter ça à ma liste…

1 comment:

Anonymous said...

Interesting thoughts on the slow movement. I've recently become fascinated with the idea of slowing things down - after hearing a CBC piece (that gets rerun regularly) on "Slow Food" (which isn't exactly about eating slowly), and articles on "Slow Travel" and even "Slow Sex".

This is a great blog topic. If I were to post something on it, in response to your thoughts, would you mind if I linked to Twist?